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Patrick Briallart, Président de la CNAMS île-de-France, a rencontré Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels auprès du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse. Apprentissage, formation… Retour sur des échanges constructifs.

Valoriser et favoriser l’apprentissage : Un enjeu pour les artisans

Les chiffres de l’apprentissage ont explosé en 2021 : 718 000 contrats d’apprentissage ont été signés dans les secteurs privé et public, dont 157.894 rien qu’en Île-de-France.

Pourtant, l’apprentissage peine toujours à se développer : défaut de légitimité au sein du système éducatif, précarité des apprentis, manque de considération des maîtres d’apprentissage…

C’est fort de ce constat que Patrick Briallart, Président de la CNAMS Île-de-France a rencontré Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels auprès du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, afin de lui présenter les propositions présentées dans le cadre des élections législatives :

  • Faciliter l’orientation vers l’apprentissage dès le collège,
  • Pérenniser l’aide à l’apprentissage,
  • Poursuivre la dynamique de l’apprentissage en sécurisant son financement et revoir la méthode de détermination des coûts contrats, …

Car si le gouvernement affiche une volonté de « montée en puissance de l’apprentissage » avec un objectif de 1 million d’apprentis d’ici à la fin du quinquennat, durant l’été il a également tranché en faveur d’un scénario en deux étapes, « dans l’objectif d’aboutir à une baisse moyenne totale de l’ordre de 10 % » des niveaux de prise en charge, soit près de 800 millions d’euros d’économies environ par rapport au barème actuel.

Etendre le « Dédit-formation » à l’ensemble des contrats d’apprentissage

Le dédit-formation est la clause contractuelle par laquelle le salarié s’engage à rembourser les frais de formation s’il démissionne avant un certain délai.

Au regard des problèmes de recrutement qui touchent l’ensemble des secteurs professionnels, de l’investissement des entreprises et des maîtres d’apprentissage dans la formation des jeunes, mais également le coût que représente la formation sur le budget de l’Etat , Patrick Briallart a également proposé que le principe de « dédit formation » soit généralisé à l’ensemble des contrats d’apprentissage et, ainsi, que le financement d’une formation dont le coût est supérieur à une année de rémunération puisse être partiellement remboursé en cas de démission précoce. 

Une proposition écartée par Madame la ministre Carole Grandjean considérant que cette clause doit restée contractuelle et répondre aux trois conditions cumulatives légales : un coût de formation élevé et exclusivement à la charge de l’employeur; précise et incluse dans le contrat; la durée de l’engagement du salarié dans l’entreprise doit être raisonnable.

Sécuriser les métiers de l’artisanat traditionnel en relançant leur apprentissage

A l’instar des métiers de la cordonnerie, nombre d’apprentissages de métiers de l’artisanat, pourtant essentiels à notre quotidien, disparaissent des offres des Centres de Formations par l’Apprentissage.

Une situation que regrette Patrick Briallart qui en appelle à la ministre pour que soit préserver ces métiers traditionnels.

Pour autant, comme le rappelle la ministre, il appartient aux Chambres de Métiers et de l’Artisanat en partenariat avec les organisations professionnelles, de préserver ces métiers en proposant une offre de formation plus variée.

Un échange constructif qui promet de nouvelles rencontres à venir.

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