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Le CROCIS (Centre Régional d’Observation du Commerce, de l’Industrie et des Services) publie une étude  présentant le paysage commercial francilien en 2021, ainsi que son évolution depuis la crise sanitaire du Covid-19. Entre activités en forte hausse (ongleries, salons de tatouage et piercing) et celles en forte baisse (pressings …), les artisans des métiers de service et de fabrication tiennent la barre.

Entre 2018 et 2021, après deux années de crise sanitaire, la dynamique commerciale de l’Île-de-France a marqué le pas puisque le nombre de commerces actifs dans la région a très légèrement reculé (- 1 %), passant de 155.809 en 2018 à 153.992 aujourd’hui, selon le relevé effectué sur le terrain par les enquêteurs de la CCI Paris-Ile-de-France au printemps 2021. Ce coup de frein se ressent dans l’ensemble des départements, de façon plus ou moins marquée toutefois. Au plan sectoriel, on note de fortes disparités selon les activités. La plupart des grands secteurs ont vu leur nombre de commerces reculer, à l’exception de l’Alimentation (+ 3 %) et des Hôtels-cafés-restaurants (+ 2 %).

Enjeux Île-de-France – L’économie francilienne en bref – Crocis – Janvier 2022

L’étude note ainsi que les évolutions liées aux modes de vie ont engendré des répercussions sur le paysage commercial :

« Ainsi, en lien avec l’évolution des mobilités douces, on observe une augmentation significative des commerces de vente et location de vélos (+ 47 %) et des garages pour deux-roues (+ 17 %). »

La crise sanitaire, qui nous a contraint au confinement et au télétravail, a eu également un effet sur les activités du bien-être et du soins du corps qui a, dans son ensemble, progressé de 3 % :

« L’attention accrue portée au corps et à la santé a permis le développement des activités sportives, salles de sport, espaces jeux (+ 24 %), mais aussi des ongleries (+ 39 %) et des salons de tatouage et piercing (+ 16 %).« 

Les secteurs d’activité qui ont connu une tendance inverse sont ceux liés à l’Equipement de la personne : il en est ainsi des bijouteries, joailleries et horlogeries qui sont moins nombreuses (- 9 %), l’artisanat de l’ameublement (- 12 %), la serrurerie et articles de sécurité (- 9 %).

Dans les services aux ménages, les boutiques de photocopie reprographie (- 19 %), les écoles de conduite (- 11 %), les pressings (- 12 %), retoucheries (- 9 %) et cordonneries (- 9 %) observent les plus fortes baisses. Egalement les et les fleuristes qui voient un fort impact négatif à la crise (- 7 %).

Une étude qui met en perspective également, département par département, l’évolution commerciale du Grand Paris ces vingt dernières années : Enjeux Île-de-France – L’économie francilienne en bref

Parallèlement, l’enquête de conjoncture U2P – XERFI du 4ème trimestre 2021 montre que, après avoir chuté de 8 % en 2020, en raison de la crise sanitaire, l’activité économique artisanales a nettement rebondi en 2021, retrouvant ainsi son niveau d’avant-crise dès le troisième trimestre 2021.

Evolution du chiffre d’affaires
(source U2P / Xerfi Spécific)
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