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L’association Dialogue Essonne organisait le 9 février dernier, une soirée débat autour du thème : « Femme dirigeante = entreprise plus performante ? » en partenariat avec les organisations interprofessionnelles de l’Essonne et les syndicats de salariés. Une occasion pour Patrick Briallart de parler d’artisanat au féminin.

Cette soirée, sous la haute autorité d’Anne Frackowizak-Jacob, Préfète déléguée à l’Egalité des Chances de l’Essonne, a réuni de nombreux participants autour d’une table ronde :

  • Anne Rigail, Directrice générale d’Air France
  • Marie-Pierre Rixain, Députée de l’Essonne
  • Maryline Léon, Secrétaire générale adjointe de la CFDT
  • Elisabeth Bussenault, représentante de la CPME
  • Christian Toussaint du Wast, représentant de la CFE-CGC
  • Frédéric Prost, représentant du MEDEF Essonne
  • François Coste, de l’Association Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens
  • Et Patrick Briallart, Président de l’U2P et de la CNAMS Île-de-France

Mixité : L’artisanat des métiers de service et fabrication à l’avant-garde

En octobre 2022,  l’U2P et ses organisations membres ont reconduit l’étude « Les entreprises de proximité au féminin » pour établir un panorama exhaustif et à jour de la place des femmes dans les entreprises de proximité.

Premiers constats :

En France, les femmes représentent globalement 52 % de la population.

Au sein des dirigeants des entreprises de proximité, elles représentent un dirigeant sur trois : 41 % des professionnels libéraux, 36 % des commerçants, 22 % dans l’artisanat en général… mais 43 % dans l’artisanat des services.

D’une manière générale, elles sont plus souvent à la tête d’entreprises de moins de 10 salariés que d’entreprises de 10 salariés et plus.

Les choix d’activités demeurent donc sexués de part et d’autre. Différents facteurs expliquent cette segmentation très forte des activités :

  • d’une part, l’histoire et l’héritage des corporations : au XVIIIème et XIXème siècles, l’exercice des métiers était réservé aux hommes, à l’exception des activités de l’habillement et du soin du linge qui demeurent aujourd’hui encore pilotées majoritairement par des femmes (80 % dans le textile-habillement, 63 % dans la blanchisserie) ;
  • d’autre part, les choix de formation initiale : les femmes dirigent des entreprises dans les métiers auxquels elles se sont principalement préparées dès leur formation initiale. Lors des choix d’orientation, le poids des représentations et des préjugés encore très répandus chez les jeunes femmes, leurs parents ou dans les équipes éducatives restreint les choix de formation aux métiers traditionnellement féminins, comme les soins à la personne (soins de beauté, coiffure), la fleuristerie, l’enseignement ou certaines professions de la santé et du droit.

Entrepreneures et micro-entrepreneures ?

Parmi les dirigeants indépendants non salariés, les femmes font plus souvent le choix du régime micro-entrepreneur que les hommes: elles sont 36 % à s’être installées sous ce régime, contre 34 % des hommes.

Le choix de ce régime est plus ou moins répandu selon les activités exercées : prépondérant dans l’artisanat de fabrication (76 %), notamment dans quelques activités de métiers d’art comme la bijouterie fantaisie (92 % des dirigeantes y exercent sous ce régime), la photographie (87 %) ou la céramique (84 %), ce régime n’est pas le choix majoritaire dans l’artisanat des services, la part étant de 47 %.

Des dirigeantes plus jeunes dans les services

Dans l’artisanat des services, les dirigeantes de moins de 40 ans sont plus nombreuses que les dirigeants, ce qui laisse présager une féminisation de ces activités dans les années à venir.

L’apprentissage en région Île-de-France au féminin

La part d’apprenties dans les régions fluctue selon les territoires.

En effet, elle est la plus importante en Île-de-France (39 % des apprentis formés sont des femmes), puis en Normandie (34,6 %) et dans le Grand Est (33,5 %).

L’Île-de-France se distingue également par la forte proportion d’apprenties formée aux métiers de l’artisanat de fabrication (29,5 %), alors que la moyenne nationale est de 16 %.

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