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Selon une étude de l’INSEE publiée le 3 février dernier, 13 % des actifs occupent un poste d’ouvrier (maçons, électriciens dans le bâtiment, nettoyeurs, etc), dont près de la moitié un poste d’ouvrier de type artisanal. Ils travaillent principalement dans le secteur tertiaire et, du fait de la désindustrialisation, de moins en mois dans le secteur industriel (13 % en 2018 contre 52 % en 1968). Focus.

740 000 ouvriers en Île-de-France

En 2018, 740 000 personnes occupent un emploi d’ouvrier en Île-de-France, soit 13 % de l’ensemble des actifs travaillant dans la région.

Historiquement, le travail des ouvriers s’est défini par l’exécution de tâches manuelles, voire mécanisées. Avec l’essor des échanges commerciaux et le développement de la sous-traitance, les emplois d’ouvriers se sont développés dans les transports, la logistique, le nettoyage et les services.

Aujourd’hui, sur dix ouvriers, sept travaillent dans le tertiaire contre cinq en province. Les métiers des ouvriers sont donc plus variés et se retrouvent ainsi dans de nombreux secteurs : maçons, électriciens dans le bâtiment, opérateurs dans diverses industries (par exemple la métallurgie, l’agro-alimentaire), ou encore chauffeurs, manutentionnaires dans les transports et la logistique.

Près d’un ouvrier sur deux est un ouvrier de type artisanal

En Île-de-France, selon la nomenclature officielle des professions et des catégories sociales, près d’un ouvrier sur deux est un ouvrier de type artisanal.

Il s’agit pour beaucoup de nettoyeurs (11 % des emplois), de cuisiniers et commis de cuisine (7 %) ou de maçons qualifiés (4 %). Les ouvriers franciliens sont également nombreux à être conducteurs aussi bien routiers (5 %), de transport en commun (5 %) ou livreurs (5 %).

Les magasiniers qualifiés (5 %), les ouvriers non qualifiés du tri, de l’emballage, de l’expédition (4 %), les manutentionnaires et les caristes sont également parmi les métiers d’ouvriers les plus présents en Île-de-France. Cela s’explique en partie par la forte présence dans la région de plateformes logistiques, en lien avec les zones aéroportuaires et le développement de la vente en ligne.

Une ouvrière pour quatre ouvriers

Le taux de féminisation est le plus élevé chez les ouvriers non qualifiés de type artisanal (33 %), parmi lesquels se trouvent les nettoyeurs.

À l’inverse, il est très bas chez les ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport (13 %) et parmi les chauffeurs (5 %). Comme en province, le secteur de la construction est aussi quasi exclusivement masculin : seulement 2 % d’ouvrières.

Moins d’ouvriers en Île-de-France qu’en province

L’Île-de-France est la région où la proportion d’ouvriers parmi les actifs occupés est la plus faible, 13 % contre 22 % en moyenne dans les autres régions de France métropolitaine.

Au sein des départements franciliens, du fait de la concentration des emplois au cœur de la région, c’est à Paris que travaillent le plus grand nombre d’ouvriers (170 000) même si leur part (9 %) parmi les actifs est relativement faible. De manière générale, la proportion d’ouvriers est variable selon le département : de 8 % dans les Hauts-de-Seine à 21 % en Seine-et-Marne. Elle est plus élevée dans les intercommunalités de grande couronne, en particulier dans celles situées en Seine-et-Marne et dans le Val-d’Oise ; la part des ouvriers y dépasse souvent 20 % des actifs occupés (figure 3).

Les ouvriers franciliens résident en moyenne à 10 km de leur lieu de travail. Cette distance varie selon le département de travail, elle est plus élevée en grande couronne. Par ailleurs, la moitié des ouvriers franciliens se déplacent en voiture pour se rendre au travail, proportion légèrement supérieure à celle de l’ensemble des actifs occupés de la région.

Retrouvez l’ensemble de l’étude : En Île-de-France, seulement 13 % des ouvriers travaillent dans l’industrie / INSEE, Acs Marie, Jabot Danielle et Tissot Ivan .- in : INSEE Analyses Ile-de-France, n° 149, 03/02/2022, 4p. – En ligne sur le site de l’INSEE

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